Quelles sont les conséquences de la disparition des abeilles ?

L’effondrement des populations d’abeilles, domestiques mais aussi sauvages, n’est pas seulement une mauvaise nouvelle pour les amateurs de miel. En pollinisant les plantes à fleurs, les butineuses garantissent la reproduction de nombreuses espèces végétales. Et pas moins d’un tiers de l’alimentation mondiale dépendrait de cette pollinisation – sans abeilles, pas de tomates, de courgettes, de fraises ou encore de pommes… Un service environnemental que l’Institut national de recherche agronomique (Inra) a évalué à 153 milliards d’euros par an dans le monde.

 

Une augmentation de la mortalité humaine

Le déclin global des pollinisateurs – essentiellement des abeilles et d’autres insectes – pourrait provoquer jusqu’à 1,4 million de morts supplémentaires par an, soit une augmentation de la mortalité mondiale de près de 3 %, révèle une étude publiée dans The Lancet. Cette accroissement de la mortalité résulterait de la combinaison d’une augmentation des carences en vitamine A et en vitamine B9 (contenues dans nombre de fruits et légumes), vitales pour les femmes enceintes et les enfants, et d’une incidence accrue des maladies non transmissibles comme les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et certains cancers. Tels sont donc les phénomènes que provoqueraient, par le biais de modifications alimentaires (liée à la baisse du nombre de fruits, légumes, noix et graines), un effondrement de la population des pollinisateurs. Les carences en vitamine A et vitamine B9 peuvent atteindre les yeux, ce qui peut entraîner la cécité, et provoquer des malformations du système nerveux.

 

Des conséquences économiques importantes

Une disparition totale des abeilles aurait des conséquences économiques importantes car elle pollinisent les cultures pour près de 153 millions d’euros (à l’échelle mondiale, chaque année). La disparition de cette espèce entraînerait une diminution importante de la production agricole et augmenterai les prix de l’alimentation. Malgré la possibilité de féconder les plantes sans les abeilles et les insectes pollinisateurs, grâce à des techniques beaucoup moins naturelles, ces solutions à la disparition des abeilles restent très couteuses et ne sont qu’une alternative mais pas une solution.

La perte d’emploi est une autre conséquence importante de la disparition progressive des abeilles dans le monde, car certes les apiculteurs ne pourront plus travailler, mais à terme de nombreux volets de l’activité agricole ne pourraient survivre faute de pollinisateurs.