Depuis des années maintenant, la mortalité des abeilles inquiète les apiculteurs et les scientifiques, et ce de plus en plus au fil des années. Les abeilles disparaissent des ruches, parfois même sans aucune trace de cadavres à l’extérieur. A l’intérieur, on retrouve au mieux une reine en bonne santé, des larves ainsi qu’une poignée d’ouvrières affaiblies. Mais toutes les autres manquent à l’appel. Parfois, et ce cas de figure se généralise, on ne retrouve plus aucune abeille vivante, tout au plus une poignée d’abeilles mortes. Ce « syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles » (CDD ou Colony Collapse Disorder en anglais) touche de plus en plus de zones dans le monde. Au point que l’on peut considérer cette disparition comme massive. Les pertes s’élèvent à 60% aux Etats-Unis, à 40% au Québec, à 30% en Europe…
De nombreux facteurs en cause
Outre les maladies apicoles traditionnelles (nosémose, loques, varroase,…) , la pollution humaine sans cesse grandissante sous ses multiples formes, est largement montrée du doigt. De nombreux facteurs sont en cause. Insecticides et pesticides (parmi lesquels les tristement célèbres néonicotinoïdes) sont généralement désignés comme principaux responsables. Toutefois, l’interdiction progressive en France et en Europe des pesticides désignés par les apiculteurs n’a pourtant pas encore eu d’effet mesurable sur le terrain, et les abeilles continuent toujours à disparaitre.
L’appauvrissement des ressources naturelles, due en grande partie aux monocultures et les fauches hâtives privent parallèlement les abeilles de ressources vitales.
Parasites, pollution et appauvrissement des ressources naturelles contribuent par effets combinés à l’affaiblissement des colonies et à la disparition progressive des abeilles.